Lors de la publication de son 25e rapport annuel, l’observatoire du crédit aux ménages révèle que les ménages français sont de moins en moins nombreux à souscrire un crédit. Le taux de détention de crédit a atteint son niveau le plus bas jamais enregistré.

Taux de détention de crédit en baisse

Le taux de détention de crédit ou part des ménages ayant souscrit un crédit a atteint son niveau le plus bas en 2012. Lors de la publication de son 25e rapport annuel, l’observatoire du crédit aux ménages révèle un taux de 48,6 % contre 49,4 % en 2011. Ce taux de détention de crédit n’a pas cessé de se dégrader depuis le début de la crise économique de 2008 et a atteint un niveau record depuis le premier rapport de l’observatoire. Les Français hésitent à s’endetter et sont de moins en moins nombreux à contracter un emprunt de peur de faire un dossier de surendettement. D’ailleurs, le nombre de dossiers de surendettement déposés à la Banque de France est en nette hausse. Ce recours est souvent la dernière chance pour les personnes surendettées de voir leur situation s’améliorer. Mais les dossiers de surendettement irrecevables par la BDF ne sont pas rares. Ainsi, seuls 4,1 % des ménages envisageraient en effet de souscrire un crédit immobilier et 3,5 % un crédit à la consommation.

Les crédits à la consommation reculent

Avec des remboursements trop élevés et la suppression de la Loi Lagarde qui encadrait les crédits renouvelables, seulement 27,6 % de ménages français rembourseraient un crédit à la consommation alors qu’ils étaient 30,2 % une année plutôt. Les Français auraient renoncé à leur projet comme l’achat d’une voiture en faisant une croix sur le crédit à la consommation. Le crédit à la consommation pour le financement d’une voiture est passé de 59,9 % à 54 % en un an. Les emprunts souscrits à l’aide de la carte des magasins sont passés de 6,3 % en 2011 à 5,8 %. Ceux contractés sur le lieu de ventes passent de 6,6 % à 6,2 % tandis que les crédits réalisés à la banque ou auprès d’un établissement de crédit sont passés de 20,4 % à 18,8 % en une année.

Les projets durables privilégiés

Selon les résultats du rapport de l’observatoire, les ménages français privilégieraient les projets durables comme l’investissement immobilier. Si les emprunts à la consommation affichent un repli, les crédits immobiliers quant à eux inscrivent une légère progression, essentiellement pour l’accession à la propriété. Le taux de détention de crédit immobilier est passé de 31 % en 2011 à 31,4 % fin 2012. La part des ménages qui accède à la propriété s’est établie à 23,7 %, en hausse par rapport aux 23,3 % en 2011. Le nombre de crédits octroyés demeure cependant à un niveau très bas après avoir chuté de près de 30 % depuis 2007. Les transactions immobilières n’ont pas cessé de baisser ces derniers mois, aussi bien pour les biens immobiliers neufs que pour les anciens malgré des taux de crédit immobilier historiquement bas.