Alors que prendre une assurance décès invalidité au moment d’un prêt bancaire, ou  souscrire une mutuelle santé, va de soi pour la plupart des Français, il n’en va pas de même pour d’autres assurances comme l’assurance dépendance. En effet, une étude réalisée par le cabinet TNS Sofres pour le compte de la Banque Postale Prévoyance révèle que les Français ne se pressent pas pour choisir un contrat dépendance alors qu’ils sont conscients de l’importance de celle-ci.

Les Français peu enthousiastes pour l’assurance dépendance

Les résultats de l’enquête de TNS Sofres révèlent que les Français sont de moins en moins nombreux à aller voir leur assureur pour parler et signer un contrat pour les prémunir contre le besoin d’assistance et de dépendance. Le sondage révèle que seulement un million et demi de personnes disposent d’une réelle assurance dépendance. 14 % des personnes âgées entre 35 ans et 75 ans ont souscrit cette garantie. Le même sondage indique que 13 % des personnes sondées envisagent de se prémunir contre la perte d’autonomie au cours de cette année.

La Banque Postale Prévoyance note également que les autres placements financiers comme les livrets ou encore l’épargne retraite et l’assurance-vie sont privilégiés par rapport aux contrats de dépendance. Pour faire face à cette dépendance, certains comptent sur leurs pensions tandis que d’autres entendent s’appuyer sur les ressources générées par leur patrimoine immobilier.

Malgré une prise de conscience

La cote de l’assurance dépendance est en baisse alors que la population française semble prendre conscience de l’importance de ce type de garantie. D’après toujours le sondage de TNS Sofres, plus de 82 % des Français reconnaissent qu’ils ont besoin d’une couverture contre la perte d’autonomie alors que moins de 50 % des sondés seulement sont couverts.

Les assurés déclarent qu’ils ne seront pas en mesure d’assumer les charges financières d’un tel service une fois à la retraite. Les professionnels évaluent à 2300 euros par mois les dépenses nécessaires pour la prise en charge d’une personne dans un établissement accueillant des personnes dépendantes alors que ce prix s’élève à 1800 euros si le bénéficiaire de l’assistance d’un tiers reste à son domicile.

La raison de ce désintérêt

La Banque Postale Prévoyance explique dans son étude que cette situation est due à la baisse du pouvoir d’achat des ménages. Ces derniers du fait de la crise économique cherchent tous les moyens leur permettant de réaliser des économies. Ce qui conduit bon nombre de personnes à sacrifier certaines couvertures comme celles se rapportant à la couverture santé ou la couverture contre le risque de dépendance.